Léa
L’Afrique est belle et généreuse, mais aussi impitoyable. J’ai voulu revoir le nord du Kenya, la région des Gabra et Turkana, où, il y a plus de vingt ans, j’ai failli y laisser ma peau.
Un soir, au campement, où mon esprit vagabondait entre ce souvenir et les images du jour, sur le coin de la table, avec pour seule compagnie le ricanement lointain d’une hyène, je me suis laissé aller à ces quelques lignes.
Quand les Dieux n’ont que la misère à offrir,
la vie et la mort flirtent dans le même lit.
Les âmes déchirées,
hérissées de colère,
attendent que l’eau du ciel
féconde le ventre de la terre.
Demain, peut-être,
dans ces lieux perdus,
hommes et bêtes
prendront possession de nouveaux pâturages,
sans oublier, qu’ici,
la vie est d’autant plus précieuse, que la mort
est
omniprésente.
Ce ne sont que des mots. Mais, dans ce coin reculé du Kenya, la vie tient à peu de choses, surtout pas à un ciel bleu.
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