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Léa,
Lors de ce deuxième séjour en terre islandaise j’ai appris qu’il était indispensable en photographie de paysage de se prémunir d’un parapluie pliant. Non pour abriter ta tonsure naissante mais pour protéger tes objectifs et filtres des désagréments météorologiques. Pour la prochaine fois, c’est promis, j’essaierais d’y penser. Pour tout te dire, en compagnie de Philippe et des deux Josiane j’ai eu pendant les trois quarts du séjour un temps à ne pas mettre un chien dehors. Grêle, pluie, bruine, brouillard et vents violents furent notre quotidien. Pourtant nous n’avions rien fait de répréhensible pouvant justifier une telle colère de la part d’Odin. Odin, en qui j’avais un profond respect, me déçoit énormément. Mais, pour cette fois, seulement pour cette fois, dans ma grande mansuétude, je lui pardonne cet inacceptable mouvement d’humeur… Les Dieux, comme les Hommes, sont souvent incompréhensibles.
Revenons au cœur du sujet. Ce pays aux multiples cascades et chutes d’eau, fréquenté par les trolls et les elfes, où le feu de la terre se mélange à la glace est simplement fascinant. Une fascination qui par le passé, fut partagée par Jules Verne, qui, sans jamais y avoir mis les pieds, fit de cette Ile et du Snaefellsjokull son décor pour son troisième roman d’aventure : ‘’ Voyage au centre de la terre’’. Je n’ai peut-être pas été au centre de la terre mais en mettant mes pas sur le Leirhnjukauer me sont revenus les paroles du jeune Axel, neveu du professeur Otto Lidenbrock, narrateur du roman.
« … pendant un mille environ, un terrain de lave s’étendit sous nos pieds ; cette disposition du sol est appelée « hraun » dans le pays ; la lave ridée à la surface affectait des formes de câbles tantôt allongés, tantôt roulés sur eux-mêmes ; une immense coulée descendait des montagnes voisines, volcans actuellement éteints, mais dont ces débris attestaient la violence passée. Cependant, quelques fumées de source chaudes rampaient ça et là. »
Le temps d’un instant, je fu le jeune Axel.
Léa, en partie grâce à mes infortunés compagnons d’aventure, malgré une météo fort décevante, je garderais de ce voyage un excellent souvenir,
P.S. Je crains fort les glaçons de Diamond Beach échoués sur le sable noir de Jokulsarlon ne puissent rentrer dans mon verre de pastis.
Certes ces photos nous transportent dans des paysageS féériques et presque irréels, alors préservez les cailloux de vos objectifs car ils sont les témoins de ces fabuleux trésors de la nature! Moi, François je préfère ma Sicile ainsi que mes calanques Marseillaises où les glaçons ont toujours leur place.
Je découvre le site et les sujets magnifiques.
Félicitations!