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Léa,
De retour de ce superbe safari spécial éléphant organisé avec la complicité de mon ami Abu (Abu Pet Safari Venture) j’aimerais te conter l’origine de ma fascination pour ce pachyderme.
Notre première rencontre intime ne fut pas des plus glorieuses. Elle a bien failli, du moins pour moi, tourner à la catastrophe. C’était en 1985, je revenais en compagnie de Michel Laplace Toulouse d’un périple qui nous avait conduit en Ethiopie sur le lac chew Bahir. Sur le chemin du retour nous avons traversé le territoire des Samburu. A cette époque, à nos risques et péril, nous posions nos petites tentes Igloo où bon nous semblait. Agacé par certains de mes compagnons de voyage à toujours demander plus sans jamais rien proposer de cohérent, j’isolais la mienne.
C’était un soir de pleine lune. Après un frugal repas constitué d’épis de maïs grillés au feu de bois, fortement critiqué par toujours les mêmes, je rejoignis mon havre de paix. Vers minuit, après avoir absorbé un Aspégic 1000 pour plus de sérénité (à ne jamais faire) je fus réveillé par une sorte de feulement. Ma première réaction fut de penser à un lion en maraude. Grande était mon ignorance. Que nenni, j’avais en face de moi, non un échevelé mais une masse sombre de près de huit tonnes. Ce que j’avais pris pour un feulement était simplement le bouillonnement d’un estomac en pleine digestion. Que faire ? Allumer ma frontale, sortir de ma tente et me réfugier dans un de nos deux 4×4 ? ou rester confiné, recroquevillé, dans mon espace de toile d’environ deux mètres au carré. Tout en priant les dieux de la brousse et des pachydermes pour que la bête ne fasse pas de ma tête une simple galette, c’est ce que je fis. Crois-moi, j’ai eu ce soir-là, la pétoche de ma vie. Pétoche contenue dont je te passe les détails, qui ont eu pour conséquences, à mon retour en France trois jours plus tard, d’être hospitalisé et transfusé. Depuis ce soir de pleine lune, avec ou sans lune, j’éprouve pour cet animal, qui suivant une légende aurait peur d’une souris, une véritable fascination.
Si les grands mâles en imposent avec leurs superbes défenses pouvant mesurer jusqu’à trois mètres, je ne connais plus belles images qu’un troupeau, parfois de plusieurs dizaines d’individus qui, sous la conduite de la doyenne des femelles du clan, se dirige vers un point d’eau. Rien de plus émouvant qu’un éléphanteau de quelques semaines, voire quelques jours, se réfugiant entre les pattes de sa mère afin d’y chercher protection, ombre et mamelles.
Photographe plus axé sur la relation humaine, en photographie animalière, un domaine où rien n’est jamais acquis d’avance, j’ai tout à apprendre.
Même si le Kilimandjaro malgré ses 5895 mètres a joué, lors de ma présence, à la pucelle effarouchée, ce safari éléphant fut, pour moi, une belle retrouvaille avec celui, lui ou son frère, qui a eu en 1985 l’amabilité de ne pas transformer ma pauvre tête en simple galette.
Peut-être ne suis-je pas la plus objective, mais j’éprouve toujours autant de plaisir papa à lire tes textes et contempler tes sublimes photos.
Ta fille
Salut cousin moi actuellement dans le Var j’ai peur des sangliers comme toi des éléphants. Je ne suis pas comme toi un aventurier.
En regardant ces pachyderme je me dis que toi à l’aube de tes 80 ans tu vas vivre aussi longtemps.
Merci pour ces belles photos et bon anniv.
François le Sicilien
Cher Daniel,
Merci pour ces sublimes photos et félicitations pour ta jeunesse qui n’a d’égal que ton talent.
Amitiés
Julien
Daniel mon cher mentor,
Merci pour ce safari. Superbes images illustrant un texte qui raconte si bien…