Léa
Une fois de plus avant de remonter sur Marrakech j’ai musardé. Je me suis laissé guider, sans but bien défini, par un rayon de soleil, l’odeur d’une épice, le parfum d’une fleur. En somme, j’ai fait l’école buissonnière. A l’écoute du vent j’ai parcouru le Dades, les gorges abruptes du Todrha, le désert de pierres du jbel Sarhro, la vallée mythique du Draa et la zone présaharienne du M’hamid. J’ai partagé les nuits étoilées avec des populations Aït Atta, Draoua, Msouffa, Aït Seddrate, Aït Morrhad, Mgouna, Ahl Dadès, Ahl Todrha, Oula Yahya, J’ai campé chez les Arib et bien d’autres encore. Tout cela dans le plus grand des désordres, glanant ici et là quelques images.
Tel l’amant, enivré par les effluves des plus folles de ses nuits, je me suis abandonné au plaisir nonchalant de la volupté.
P.S Le mois prochain je serai à Paris. Rien ne m’y oblige. Mais, pour repartir, il faut savoir rentrer.
Bonjour Daniel,
les premières photos de cette lettre à Léa, tout en étant aussi belle qu’à ton habitude, me laissait un peu sur ma faim. Sont apparus les premiers portraits et là, j’ai reconnu la vision humaniste que tu mets en avant dans la plupart de tes séries. J’aime beaucoup cette approche où l’on se rend compte de la puissance d’un regard complice entre le sujet et le photographe. J’aimerai vraiment réaliser au moins une photo de temps en temps qui dégage ce genre d’atmosphère.
Daniel D
Comme toujours, des paysages superbes et des moments de vie précieux. Tes photos sont un vrai régal ! Encore merci pour ce partage.