Léa
Une fois de plus, pour la période du brame, j’ai rejoint en Charente-Maritime quelques amis photographes.
La photographie européenne des animaux sauvages demande beaucoup d’humilité et nécessite un long travail d’approche ainsi qu’une bonne connaissance du terrain. Si la chance, dans nos réussites, nous est nécessaire, rien n’est dû au hasard.
Afin de pouvoir anticiper les réactions de l’animal face à notre incursion sur son territoire, tout doit être, en amont, minutieusement réfléchi. Nous devons apprendre à le connaître et surtout à l’aimer. Chassé, craintif par nature, notre stature de bipède représente à ses yeux un réel danger, d’où, l’absolue nécessité de nous fondre dans son environnement, de nous effacer, de ne faire plus qu’un avec la fougère, le genêt, l’ajonc, l’herbe haute, le tronc d’un chêne, d’un marronnier, d’une haie. Malheureusement, quelle que soit la complexité de notre tenue, rien n’est gagné. Dans notre approche, il faut aussi tenir compte de l’orientation du vent, de la position du soleil, éléments incontournables, souvent incompatibles avec la composition et la qualité de l’image souhaitée. Si, face à l’astre solaire, la vue du cerf a tendance à se brouiller, son odorat reste infaillible. Et, bien avant que nous l’ayons aperçu, si nécessaire, il exécutera un repli stratégique.
Sur un terrain fait de bosquets, de vallons, de forêts, de prairies et d’étangs, il nous faut parfois beaucoup marcher, nous accroupir, ramper et être patients, pour approcher à les tutoyer ces seigneurs de nos régions. Mais, au-delà de la photographie, quelle émotion, quelle montée d’adrénaline, quand l’homme et la bête, dans un regard croisé, le temps d’une fraction de seconde, se jaugent et se défient.
Bien qu’il me reste beaucoup à apprendre, pour ma troisième saison, riche des enseignements précédents, j’ai pu vivre quelques uns de ces instants merveilleux.
Le jour n’est pas encore levé, les brames s’intensifient. Pour profiter au maximum des brumes matinales et des premiers rayons du soleil, dans le froid et l’humidité, simplement guidé par le son rauque de l’animal, protégé par l’obscurité, à tâtons, je prends possession de son territoire. Sera-t-il au rendez-vous, acceptera-t-il notre échange ? En cette matinée d’octobre, j’espère en ma bonne étoile.
J’adore, tout. Le texte, les images, quelle belle lettre. Merci Daniel, tes photos sont magnifiques.
Mon Cher Daniel, je revis ces instants magiques que nous avons partagé sur le terrain que ce soit à travers le texte ou tes merveilleuses images. Pour moi tu as su parfaitement décrire ce que nous pouvons ressentir face à ces animaux extraordinaires. Que d’émotions nous avons partagé pendant ce séjour extraordinaire. Chaque jour était plus beau que le précédent.
Tes images sont fantastiques. J’ai eu l’occasion de te le dire de vive voix et je me répète. Que tu es inspirant mon Ami. Je suis heureux de te connaitre.
Tu es comme un enfant qui découvre le monde. C’est génial. je me souviendrai toujours du moment où tu rentrais d’un affût dans une prairie et tu avais attendu toute l’après-midi des cerfs. Dommage que je n’avais pas un appareil pour saisir cet instant où tes yeux pétillaient de joie. Bravo l’artiste.
Amar
Sublimes images, un très beau texte, très bien écrit. Il faudra que je découvre ce brame du cerf et cette atmosphère, de plus pas très loin de chez moi. Bravo Daniel
Ta lettre à Léa est véritablement un must, et une belle façon de partager avec d’autres personnes les merveilleux moments que tu viens de vivre en symbiose avec Cervus elaphus, immergé dans notre splendide nature, trop souvent ignorée de la gent citadine.
C’est aussi un bon moyen d’éveiller, d’inspirer, et d’engendrer de futures vocations.
Tes images sont splendides et reflètent à la perfection le spectacle que propose la nature en automne.
Saches que je suis admiratif devant la pertinence du développement de tes images, du beau travail, qui met en valeur les instants magiques que tu viens de vivre.
Le texte traduit à la perfection le grand spectacle proposé en automne par le roi de nos forêts.
Merci Daniel de faire partager ces instants de poésie, visuel et littéraire
Merci Daniel pour ce magnifique moment que tu viens de me faire passer. J’ai vraiment apprécié ta présence à ce stage, tu m’as apporté un vent de bien être et de gentillesse. Tes photos sont magnifiques, avec un style de retouche qui te ressemble.
A bientôt
Eric