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Léa,
Après un bref passage par la célèbre baie des Cochons dont je ne parlerais même pas et Vinales, charmante bourgade, où après avoir attendu en vain la cigarière au tempérament de feu à la sortie de la manufacture de tabac (ref. Carmen acte 1), et où, sur le sujet, m’étant fait légèrement enfumer, à défaut de grives je me suis contenté de merles, vient ensuite : Villa de la Santisima Trinidad.
Trinidad, fondée en 1514 par l’espagnol Diégo Velázquez de Cuélar en hommage à la Sainte Trinité, mérite beaucoup mieux que « ville musée » inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ses pavés et ses murs ont une âme. Une âme construite au cours des siècles par les conquistadors, les aventuriers de toutes espèces, les corsaires, les pirates de toutes nations, les esclaves, les migrants de Saint-Domingue et d’ailleurs.
Aujourd’hui, Trinidad, aux couleurs pastel et au charme désuet, reste une ville vivante, secrète, mystérieuse qui par pudeur se dissimule derrière les barreaux de ses fenêtres. Comme à La Havane, bien que différemment, je me suis laissé séduire par les vibrations de la rue.
Grâce à mes amis, ce fut un superbe voyage. Merci à Paule et Nathalie qui ont pris en charge sa préparation.
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